Arbres
Vecteurs d’ombre et d’oxygène, abris pour la faune, les arbres sont des plantes vivaces caractérisées par un tronc principal qui supporte des branches et des feuilles.
Le bois de la Hacquinière, présente une diversité d’espèces d’arbres, reflétant la richesse écologique de la région.
Les essences présentes sont majoritairement composées de Chênes et de Châtaigniers, puis dans une moindre proportion de Charmes, Frênes, Hêtres, Bouleaux et Pins…
La densité de certaines essences dans chaque partie du bois lui confère une certaine atmosphère, plus sombre dans celle qui accueille les châtaigniers, plus lumineuse sur le coteau ensoleillé des pins donnant sur Gometz-le-Châtel, plus douce dans la partie des charmes et des hêtres près de Belleville ou plus monotone dans la jeune futaie de chênes bordant la voie d’accès Est de Chevry.
Les Chênes
Le grand chêne a été un gland
Proverbe commun

Caractéristiques générales
Arbre sacré dans différentes traditions, symbole de force, de puissance et de longévité, c’est un arbre apprécié pour sa robustesse et la qualité de son bois. Il appartient au genre Quercus et à la famille des fagacées. Il est traditionnellement considéré comme le roi des forêts.
Il existe près de 600 espèces de chênes dont les plus courantes en Europe sont le Chêne Pédonculé et le Chêne Sessile mais c’est le Chêne Sessile qui domine localement.
Les chênes peuvent atteindre des hauteurs de 20 à 40 mètres, ils ont une couronne large et étalée selon l’espace dont ils disposent, avec des branches robustes.
Leurs feuilles sont généralement lobées et caduques (tombant à l’automne) à l’exception des chênes verts chez qui elles sont persistantes.
Leur écorce est épaisse et rugueuse, souvent fissurée longitudinalement.
Les fruits des chênes sont des glands qui sont des noix logées dans une cupule. Les glands sont une source importante de nourriture pour de nombreux animaux…
Différences morphologiques des chênes Pédonculés et Sessiles
Le chêne pédonculé (Quercus robur) et le chêne sessile (Quercus petraea) sont deux espèces de chênes très courantes en Europe. Bien qu’ils se ressemblent beaucoup et partagent de nombreuses caractéristiques, il existe des différences notables entre eux, notamment dans la morphologie des feuilles, des glands, et leur habitat.
Le chêne Pédonculé
Ses glands
Sont attachés à l’arbre par de longs pédoncules (tiges), souvent de 2 à 7 cm de long.
Ses feuilles
Ont des lobes arrondis et sont souvent plus espacées sur les rameaux. Elles présentent de courtes pétioles (partie rétrécie de la feuille) de 1 à 1,5 cm.
L’écorce
Est généralement plus profondément crevassée et rugueuse.
L’habitat
Il préfère les sols humides et fertiles, souvent trouvés dans les plaines et les vallées fluviales. Il supporte bien les inondations temporaires.
Croissance
Elle a tendance à être plus rapide dans les premières années, mais peut devenir moins robuste dans les conditions défavorables.
Le chêne Séssile
Ses glands
Sont presque sessiles, ils sont attachés directement aux rameaux sans pédoncule (tige) ou avec un pédoncule très court.
Ses feuilles
Ont également des lobes arrondis, mais elles sont généralement plus serrées le long des rameaux et ont des pétioles plus longs (partie rétrécie de la feuille) de 1,5 à 3 cm.
L’écorce
Est souvent plus lisse et moins crevassée dans les jeunes arbres, devenant plus rugueuse avec l’âge.
L’habitat
Il préfère les sols plus secs et bien drainés, souvent trouvés sur des pentes, des collines et des plateaux. Il est plus tolérant aux sols pauvres et acides.
Croissance
Elle est plus lente initialement, mais lui permet souvent de développer une structure robuste et une longévité plus grande dans les sols bien drainés.

Présent dans le monde, le chêne est particulièrement diffusé dans l’hémisphère Nord, en Europe, en Amérique du Nord, en Asie et en Afrique du Nord.
Il couvre 40% des forêts françaises.
Parmi les espèces rencontrées en France, le Chêne Pédonculé est très représenté, notamment dans les forêts de plaines et les vallées.
Commun également, le Chêne Sessile se retrouve principalement dans les régions de l’Île-de-France, de la Lorraine, de la Bourgogne, et du Massif Central, notamment sur les pentes et collines aux sols plus secs et drainés.
Le Chêne vert, qui tolère la sécheresse est répandu dans le Sud de la France.
Le Chêne liège se rencontre dans le sud-ouest et la Corse et affectionne les sols sableux et acides.
Les Chênes Pubescent et Kermès, résistants à la sécheresse sont également implantés dans le sud. Le Chêne Kermès est particulièrement adapté aux sols pauvres et rocailleux.

Polyvalent et précieux, le chêne est utilisé dans de nombreux domaines en raison de ses propriétés physiques, mécaniques et esthétiques.
Résistant à l’usure, aux intempéries et aux insectes le chêne est idéal pour la construction de charpentes, de ponts, et de structures extérieures.
Esthétique, le bois de chêne, avec son grain distinctif et sa belle coloration, est très prisé pour la fabrication de meubles de qualité tels que les tables, les chaises, les armoires et les lits mais aussi pour les parquets.
Essentiel dans l’industrie du vin, les tonneaux en chêne confèrent des arômes distinctifs et des tannins aux boissons, améliorant leur complexité et leur saveur.
Les glands peuvent être consommés après traitement pour éliminer les tanins. Moulus en farine, ils permettent de faire du pain, des gâteaux et d’autres aliments traditionnels. Ils peuvent être également utilisés comme nourriture pour le bétail et les porcs, en particulier dans les régions où les forêts de chênes sont abondantes.

En phytothérapie, le chêne est employé pour ses multiples propriétés : astringentes pour contracter les tissus, réduire les saignements et les sécrétions ; antiinflammatoires pour réduire les inflammations de la gorge, les hémorroïdes et les inflammations gastro-intestinales ; antiseptiques pour prévenir les infections des plaies et des coupures, notamment les infections buccales et gingivites.
L’écorce contient des tannins aux propriétés astringentes et anti-inflammatoires. Récoltée au printemps sur des branches jeunes, elle est utilisée sous forme de décoctions, d’infusions, d’extraits et de teintures.
Les feuilles qui contiennent également des tanins en moindre concentration sont principalement utilisées en applications externes pour traiter les inflammations et les blessures.
Les glands contiennent des nutriments ainsi que des tanins. Après traitement pour éliminer les tanins, ils peuvent être utilisés comme aliment médicinal. Parfois, en médecine traditionnelle, ils seront utilisés pour leurs propriétés nutritives et légèrement astringentes.

Dans de nombreuses cultures européennes, le chêne est associé aux légendes et aux mythes. On attribuait aux chênes le fait d’abriter des esprits ainsi que de multiples pouvoirs protecteurs.
En Grèce antique, il était consacré à Zeus, le roi des dieux. L’oracle de Dodone, l’un des plus anciens sanctuaires religieux grecs, était associé à un chêne sacré. Les prêtres interprétaient les messages divins à partir du bruissement des feuilles de cet arbre.
Les Celtes vénéraient également les chênes, les considérant comme des arbres sacrés. Le mot « druide » est lui-même dérivé du mot celte pour chêne (« duir »). Les druides tenaient souvent leurs cérémonies religieuses dans des bosquets de chênes.
Au Moyen Age, le roi Saint Louis aurait rendu la justice sous un chêne. Pour l’historien Jacques Le Goff, cette légende prendrait sa source dans le fait qu’il appréciait le château de Vincennes dont le parc possédait un chêne sur lequel il avait l’habitude de s’adosser et d’y recevoir tous ses sujets désirants s’entretenir avec lui sans intermédiaire.