Plantes
Les plantes sont des organismes photosynthétiques, elles synthétisent la matière organique en utilisant l’énergie lumineuse, l’eau et le dioxyde de carbone. Elles désignent plus simplement des végétaux à racine, tige et feuilles.
Les plantes du massif de la Hacquinière sont nombreuses, petites ou grandes, discrètes ou éclatantes, dispersées ou en groupe, connues ou ignorées, en voici quelques exemples, comme le Pissenlit, le Plantain ou le Sceau de Salomon.
Le Pissenlit ou Dent-de-Lion
Manger les pissenlits par la racine
Expression populaire

Cette expression, qui ferait référence à une mazarinade de 1661, prend son origine dans le fait que la plante serait une des premières à s’établir sur les fraiches sépultures.
Plante d’apparence banale, très répandue, le Pissenlit possède pourtant de nombreuses vertus. Il éclaire les abords du sous-bois de la Hacquinière de sa couleur jaune, le long des allées. On le trouvera en quantité dans la prairie dégagée du terrain de baseball de Chevry jouxtant le bois.
Le Pissenlit appartient à la famille des Composées, car loin d’être une fleur unique, son inflorescence est composée de plusieurs dizaines de fleurs minuscules réunies appartenant à un même réceptacle formant un capitule de fleurs.
Sa famille est grande et compte les Laitues, la Chicorée, les Marguerites, les Artichauts et les Chrysanthèmes.
Le Pissenlit se reconnait à ses fleurs jaunes, ses feuilles très découpées, plaquées au sol et sa longue tige creuse qui lorsqu’on la coupe secrète un latex blanc, laiteux et collant.
Un peu d’histoire
Si le Pissenlit se mangeait à Padoue en Italie en 1650, sa culture s’est développée en France et à partir du XIXe siècle, les suisses l’appelaient d’ailleurs « la salade française ». En région parisienne, elle était particulièrement cultivée à Saint-Denis et ses villages alentours ou à Montmagny en Val d’Oise. On la produisait également en province en Deux-Sèvres et Vendée, Nièvre et Mayenne. Le Pissenlit était ramassé par les femmes et les enfants.
Résistant au froid, et donc moins rare que les Scaroles ou Laitues, il était une salade à la portée de toutes les bourses.
A la fin du XIXe et au début du XXe siècle, la France exportait les racines de Pissenlit pour la pharmacie. Ses feuilles étaient quant à elles utilisées comme extrait amer pharmaceutique.
Ses fleurs
Les pissenlits ne sont pas des lèves tôt, il faut attendre entre 9 et 11 heures l’ouverture de leur fleur. Et le soir, ils se couchent en même temps que le soleil. Leur ouverture dépend également à la météo car ils n’aiment ni le froid, ni l’humidité.
Ses premières floraisons ont lieu au printemps en avril ou mai pour refleurir tout l’été jusqu’à l’automne.
Ses deux ou trois cent fleurs s’épanouissent en trois jours, de l’extérieur vers l’intérieur de la fleur. Son pollen est abondant.
Ses feuilles
Se sont ses feuilles aux propriétés diurétiques qui ont donné à la plante le nom de Pissenlit.
Quant à son autre nom Dent-de-Lion fait référence à la dentelure très pointues de ses feuilles qui évoque les crocs du lion, roi de la prairie.
Ses graines
Une fois fécondée, la fleur s’élève d’un coup d’une dizaine de centimètres au dessus de ses jeunes sœurs pour faciliter la dispersion des semences par le vent. Celles-ci se poseront d’une dizaine à une centaine de mètres de leur pied mère.
A tous vents
L’éditeur Larousse a fait de l’image d’une jeune fille soufflant sur les graines son emblème .

Une fois fécondée, la fleur s’élève d’un coup d’une dizaine de centimètres au dessus de ses jeunes sœurs pour faciliter la dispersion des semences par le vent. Celles-ci se poseront d’une dizaine à une centaine de mètres de leur pied mère.

Décrasseur
Le Pissenlit possède de nombreuses vertus thérapeutiques
Autrefois, le suc de Pissenlit était utilisé comme remède aux troubles de la vue.
En décoction, les feuilles de Pissenlit stimulent les sécrétions biliaires, et celles de ses racines en quadruple les effets. Il agit sur le foie.
Associé au citron, on l’utilise également dans le traitement de l’hypercholestérolémie.
Il est principalement connu pour ses vertus diurétiques.
Il contient de nombreux constituants : vitamines A, B, C, calcium, potassium, fer, magnésium, phosphore, silice, sodium, soufre et manganèse qui en font un bon régénérateur.

Langage des fleurs
« Tu perds ton temps », tel était le message d’un(e) prétendant(e) recevant un Pissenlit…
Dans l’Ain, un bouquet de Pissenlit à sa fenêtre indiquait que la personne était cocue, le jaune faisant référence à l’infidélité.
« Si le duvet monte, présage de bonheur ; s’il descend présage de malheur ». Indre
« Du côté où se dirige le duvet viendra la bonne nouvelle« . Nièvre
La façon dont le Pissenlit peut être disséminé par le souffle est source de nombreuses prédictions sentimentales bonnes…ou mauvaises selon les régions. Mais sa présence partout en France l’associe à toutes sortes de prédictions liées à la vie quotidienne, jusqu’à la météo...

Poêlée paysanne
Faire blanchir 500g de Pissenlits une demi-heure à l’eau bouillante, les égoutter et les hacher grossièrement
Pendant la cuisson des plantes, découper en petits dés 250g de lard fumé puis les faire revenir avec 3 échalotes dans une poêle
Lorsque les Dents-de-lion sont prêts, les verser dans la poêle et mélanger jusqu’à qu’ils soient parfaitement cuits
Dresser dans un plat et ajouter 6 œufs durs coupés en morceaux.
Accompagner le plat de Cidre brut bouché.
Thé de Pissenlit
Récoltez les capitules de fleurs épanouis. Faites en une infusion Sucrer avec du miel

En savoir plus
Bernard Bertrand, Le Pissenlit L’or du pré !, Terran, 2005
De l’étude botanique du Pissenlit à son histoire et ses usages agricoles, de son utilisation en médecine et gastronomie à sa place importante dans la vie quotidienne autrefois (du conte aux expressions populaires en passant par les arts), cet ouvrage aborde de manière exhaustive le sujet.
