Le Lieu

Le bois de la Hacquinière
Implanté sur la commune de Gif-sur-Yvette, au nord-ouest du département de l’Essonne et à 25 km au sud-ouest de Paris, le bois de la Hacquinière est l’un des massifs constituant la forêt de Gif-sur-Yvette qui fait elle-même partie intégrante du poumon vert de la vallée de Chevreuse.
Comme le bois d’Aigrefoin qui lui fait presque face, le massif de la Hacquinière domine de son plateau le centre de Gif implanté dans la vallée de l’Yvette.
Avec ses 84 hectares, le bois de la Hacquinière surplombe les quartiers de l’abbaye et des Coudraies au nord et fait face au sud à la commune de Gometz-le-Châtel. A l’ouest, il borde les quartiers de Belleville et de Chevry, qu’il enserre. A l’est, il domine la commune de Bures-sur-Yvette, notamment le quartier et la gare du même nom.
Les sources de la Hacquinière
Origine du lieu
Le nom de Hacquinière ou Aquinière (de la racine latine aqua signifiant eau) ferait référence à des sources locales, dont la source vertueuse de la Fontaine Saint-Clair localisée sur le territoire de Gometz-le Châtel.
Antoine Marcel Ghio, dans son étude de 1931 sur le pays de Saint-Clair et ses sources, mentionne un manuscrit du début du XVe siècle du château de Gometz-le-Châtel accompagné de son plan et de la représentation des terres environnantes qui fait apparaitre à gauche de l’Ecclesia de Buris, une colline du nom de Aquinière (aigue-minière) où devaient se trouver onze sources minérales, dont la fontaine Saint-Clair dans les prés environnants.

Les vertus des sources
En 1620, un médecin de Paris publie une étude mi scientifique, mi religieuse sur les valeurs thérapeutiques et miraculeuses de la source de la Hacquinière à laquelle il attribue de multiples vertus comme de permettre aux aveugles de recouvrer la vue, de fortifier les impotents ou de soigner d’autres maux comme les enflures, la pierre, la gravelle, la teigne, les fièvres ou les tremblements, soit en la buvant, soit en s’en frottant.
Les effets de cette source étaient connus de loin puisqu’on venait d’Orléans, de Blois, de Tours, du Perche et de Normandie pour en bénéficier.
En 1621, la thèse d’un autre médecin, Antoine Charpentier, médecin du Roy, rapporte que cette eau « merveilleusement médicamenteuse » surgit dans le sol de la Hacquinière, exposée aux rayons du levant et fermée de tous les côtés par les collines environnantes, etc.
Les sources Saint-Clair ont longtemps été célébrées lors des Grandes fêtes patronales où les onze fontaines locales étaient personnifiées par des jeunes filles.

La forêt de Gif-sur-Yvette
Partie intégrante du Parc Régional de la Vallée de Chevreuse, la forêt de Gif-sur-Yvette représente 20% du territoire communal et 70% de forêts appartiennent à la commune.
La forêt de Gif-sur-Yvette est constituée de 250 hectares de bois publics et privés.
Les massifs publics sont composés au sud-est de la ville du massif de la Hacquinière (84 hectares) et au nord-ouest d’Aigrefoin (87 hectares), des bois des Coudraies et de la Févrie.
Les bois privés sont représentés par Vaugondran, Graville, Carré et Moulon.

Le peuplement du bois
Comme le bois d’Aigrefoin, le massif de la Hacquinière est principalement constitué de Châtaigniers et de Chênes. Mais on rencontre d’autres essences comme le Bouleau, le Charme, le Frêne, le Pin Laricio ou le Tremble etc…
Parmi les arbustes, on trouve beaucoup de Houx, mais aussi des Noisetiers, Aubépines, le Laurier-Cerise etc… sans oublier l’arbrisseau très répondu qu’est la Ronce.
Enfin, les sous-bois et leurs trouées ensoleillées sont jalonnés de plantes comme les Jacinthes des bois, les Pissenlits, Herbe à Robert, Sceau de Salomon etc…